Atelier | Comment Transformer Colère et Tristesse ?

Voici le texte complet de cet atelier, sur le thème de la transformation de la colère et de la tristesse:

Donc, on est dans un ensemble d’ateliers qui s’appelle Mindfulness Design, qui dure à peu près sur un an et demi, et on a des focus tous les deux mois sur différents ateliers. Grand focus sur le thème en ce moment d’intelligence émotionnelle pendant deux mois, on a encore jusqu’à la fin février début mars, et donc on est dans cette série d’ateliers. Aujourd’hui, comment transformer colère et tristesse? Tous les ateliers peuvent être suivis de façon indépendante. Donc, si vous n’avez pas suivi ceux d’avant, ce n’est pas grave, vous pouvez demander après, vous pouvez m’écrire, je vous donne le replay des deux ateliers d’avant. Et on a toute cette séquence qui va nous permettre de travailler sur les émotions et ensuite toute la deuxième partie quatrième, cinquième, sixième atelier que vous voyez ici de travailler plus sur les interactions, la communication et les deux vont être très complémentaires. Et d’une semaine sur l’autre, d’un atelier sur l’autre, comme vous le savez déjà, pour ceux qui ont l’habitude de participer, on a des petits challenges qui permettent de mettre en pratique ce que l’on voit ensemble.

C’est ma première question. On avait deux challenges possibles la semaine dernière : la météo des émotions, consistait à écrire ce que l’on ressent. Se poser la question de façon très simple comment ça va? Comment je vais? Et d’écrire dessus le plus souvent possible, si possible tous les jours. Et l’autre défi, pour ce qui débutent, c’était de faire au moins trois cours DeRose Method. Essayer d’observer la transformation émotionnelle entre le début du cours, la fin du cours. Là, je vous écoute. Je vous demande d’abord de lever la main ceux qui ont essayé la météo des émotions. Qui ont testé? Ok il y en a plusieurs. Il y a des mains qui sont à moitié moitié levées. Alors dites-moi pour ceux, que vous l’ayez beaucoup utilisé ou pas beaucoup et qu’il y a éventuellement une raison pour laquelle vous ne l’avez pas utilisé et que ça peut être intéressant de partager. On prend quelques minutes ici pour partager nos expériences. Qu’est-ce que ça vous a apporté? Comment ça s’est passé? C’est facile, c’est difficile, vous pouvez activer vos micro et commencer à parler. Je peux donner la parole d’abord à Amine, que j’ai vu lever la main. Tu veux partager, Amine, ton expérience avec la météo des émotions ? “Comme tu le sais, je n’ai pas,j’ai pas assisté directement à l’atelier donc j’ai fait ça hier en replay juste après le boulot.” Donc tu as eu une journée pour faire le challenge? “C’est ça, je l’ai fait hier en fin de journée. En fait, j’ai déjà trouvé des questions très pertinentes, notamment celles qui se posaient de la fréquence de d’appliquer cette météo des émotions. Effectivement, pour moi, ça fait sens parce que moi, j’ai toujours été quelqu’un qui qui observe pas mal, c’est plutôt l’inverse en fait, c’est jauger entre le moment où je prépare systématiquement cette météo des émotions. Et là où je me dis OK là faut que je fasse un petit bilan, mais grosso modo, moi je connais en fait, moi c’est plutôt une association par rapport aux activités que je fais dans ma journée. Donc, en général, les jours, les jours où je fais du sport en général, c’est plutôt du calme et de la joie. Mais les jours où j’ai une journée, bon en ce moment je suis en télétravail pendant deux jours et j’ai des journées compliquées au boulot. Ça reste plutôt colère et tristesse. Donc moi je sais à peu près à ce niveau-là comment je marche. Mais comme t’as dit et par rapport à la question, ce qui est intéressant, c’était de savoir si on historisait en fait cette météo. Et moi, dans mon cas, je pense par exemple ce serait plus efficace d’historiser justement et d’essayer d’identifier les événements, même si on doit en prendre juste 1 ou 2 sur une plage de 2/3 jours, par exemple, qui ont déclenché des pics de colère, de tristesse, de joie, etc. Pour pouvoir les analyser sur le long terme, enfin pas un mois mais…” Ok. Un point assez important Amine dans ce que tu dis ici, c’est finalement cette météo des émotions c’est un peu un jeu, mais qui a une grande profondeur parce que vous amenez l’attention sur vous-même et vous amenez l’attention sur des plans plus inconscients. Et donc, t’amènes un point important qui est comment je fais ce regard? Est-ce que je le fais de façon bienveillante? Est-ce que je suis trop exigeant dans ce regard que j’amène sur moi? Donc, il y a l’excès de la météo des émotions, mais surtout l’excès de la façon dont vous parlez à vous-même. Donc, l’idée, c’est de le faire dans un premier temps, de façon très tranquille, en fait, de poser, de prendre ça un peu comme un espace. Vous pouvez écrire ce qui vous vient. Et le fait de poser cet espace fait déjà du bien et pas forcément de juger le contenu qui va être posé sur l’émotion. 

Pas forcément juger, même s’il y a des émotions récurrentes. Ce que vous remarquerez aussi quand vous faites souvent la météo des émotions, c’est que
vous allez écrire parfois exactement les mêmes choses plusieurs fois et parfois dans le même exercice de météo des émotions dans le même texte, vous pouvez réécrire plusieurs fois la même chose. L’émotion, envie de redire et ce n’est pas un problème. Donc n’hésitez pas à, dans un premier temps, poser et d’être gentils avec vous même d’être sympathiques. L’idée, c’est d’être encourageant et on va voir aussi sur la colère et la tristesse. Comment gérer ces deux choses? N’hésite pas, après Amine, à repartir. Ensuite je vais donner la parole aux autres pour avoir d’autres points de vue. Pierre, tu veux partager un peu ? Parce que j’ai vu que tu avais levé la main aussi, tu as souvent des réflexions intéressantes ici.

“Si oui, je l’ai. Je l’ai fait presque tous les jours, je crois une fois très rapide, une ou deux minutes et léger que tu viens titiller à l’instant sans trop me prendre la tête. Et je n’ai pas spécialement découvert de nouvelles choses. Mais en fait, je me dis que sur le long terme, après l’avoir fait, je ne sais pas trois mois, six mois. Ça va être intéressant de voir ce qui revient en fait. C’est ce que tu disais à l’instant et j’étais, c’est ça qui m’a surprise. C’est de voir qu’il y avait pas mal de choses qui revenaient, auquel je ne pensais pas forcément la journée où j’ai passé un peu inaperçu. Et ça, c’est intéressant. C’est une info, entre guillemet en plus.” OK, une façon, ça me fait penser à une façon d’utiliser aussi exactement ce même exercice, c’est de noter ses rêves le matin. C’est une autre variante un peu différente, ce n’est pas assez, ce n’est pas vraiment directement sur l’émotion, mais vous avez été, en réalité, les rêves sont profondément émotionnels. Vous avez été plongés dans le plan émotionnel pendant le temps de votre sommeil. Le fait de noter ce dont on se souvient fait le même…C’est le même travail de connaissance de soi de voir ce qu’il y a dans nos émotions à des niveaux souvent assez profonds, inconscients. Donc, en effet, si t’as commencé à le faire une ou deux minutes à chaque fois assez régulièrement, je t’encourage à continuer à le faire parce qu’en effet, va, il y a des moments où c’est comme si on avait accès à des puits d’informations sur soi. On regarde, on regarde. Et des moments où on est prêt à voir certaines choses, on commence à avoir accès à un certain nombre d’informations qui sont extrêmement riche pour transformer les émotions. Déjà de se connaître en fait, c’est le premier pas, on va dire on parle ensemble de transformation des émotions. Comme vous l’avez compris, il n’y a pas de baguette magique, il y a des outils à mettre en place et la première chose, c’est plus vous vous connaissez, plus vous êtes capable d’identifier vos émotions rapidement, plus vous êtes en mesure de les transformer. Tu avais fini Pierre? Les autres? Qui a envie de de partager? Vas-y Fabienne ! “J’ai eu, j’ai eu deux jours de joie, de calme, puis un jour de vraie colère et ce qui était assez différent, je n’ai pas de problèmes pour exprimer ma colère. Je dirais je n’en ai pas. Je n’ai pas assez de problèmes pour exprimer ma colère parce que je l’exprime trop facilement. Sauf que quand je l’exprime, je reste dans quelque chose d’assez négatif et je n’arrive pas à vriller. Enfin, j’ai envie de l’exprimer et là, j’ai fait un peu mieux. Je me suis dit “Qu’est-ce que j’ai à dire?” Et là, ça s’est vraiment apaisé et j’ai dit ce que j’avais à dire, mais de façon assez apaisée. C’était une petite expérience et ce n’était pas énorme, mais ça a tout changé. C’était bon “mais qu’est-ce que j’ai à dire?” Bon. Et alors après, la journée suivante était calme. Et après, il y a eu un autre. Il y a eu un autre challenge. C’est professionnellement, j’ai eu deux demandes d’interviews pour des médias. Donc là, le stress est monté. Ce n’est pas énorme, énorme. Mais je le connais bien ce stress : est-ce que je vais y arriver? Est-ce que c’est intéressant ce que ce qu’on me demande de dire? Pourquoi je suis expert? Enfin, en quoi? Bref, voilà tout ça. Mais alors là, le troisième jour, je me suis dit non, mais c’est exactement ce que j’ai appliqué, ce que tu nous avais dit avant les faits. Je l’ai transformé en joie. En fait, j’ai quand même. C’est une joie. On vient me chercher, c’est quand même une chance. Et là, ça a été pareil. J’ai été étonné parce que je me suis dit “puisque tu peux parler dans les médias puisqu’on te qualifie d’expert, qu’est-ce que tu as à dire ici?” Et là plutôt que de subir quelque chose? Dans les deux cas, les deux systèmes ont été un peu les mêmes plutôt que de subir quelque chose, je me suis vraiment questionné sur “Eh bien, dis ce que vraiment tu as au fond du cœur, ce que tu as, quel est ton expérience et ce que tu veux leur dire et dire” enfin voilà, je ne sais pas si ça vous parle mais dans les deux systèmes, j’ai trouvé la même chose parler de soi pour soi, pas… Et le stress venait plutôt de ce qu’on me demandait de dire, de faire. Et puis aussi, la colère. Je connais bien, j’utilise la colère, ça ne fait pas de problème. Bon, mais d’accord. Pour faire quoi? Voilà, je voulais partager ça avec vous. Ce que c’était pour moi, deux petites, deux petites avancées, vraiment très, très sensible, très fin pour moi qui me font faire un vrai pas.”

 Vous voyez qu’à travers les expériences qui se dégagent, on a quand même
presqu’une méthode qui se dégage de vos témoignages : observations, prise de
conscience, resignification, transformation de ce qu’on a envie de vivre, ce
qu’on a envie d’exprimer pour Fabienne, mais ça peut être d’autres choses de
qu’est-ce qu’on a envie de penser, de vivre. Et à partir de là, d’avoir des
actions beaucoup plus en accord avec ce que vous souhaitez. C’est un gros
problème. Quand on n’a pas fait ce cheminement, c’est que ça va très vite de
l’impact émotionnel à l’action, qui est très souvent l’action qu’on ne souhaite
pas forcément mettre en place. “On subit”. Et donc là, il y a une
prise de conscience. Vous avez une mini méthode, si vous voulez, pour prendre
conscience de ce qui se passe et donc avoir des actions profondément
différentes. Un des grands problèmes de la colère, c’est qui nous fait faire
des choses qu’on regrette par la suite. C’est la question, justement, que je
vais vous poser tout de suite.


 

Vous aurez d’autres opportunités si vous voulez partager un peu vos
expériences. On va commencer à avancer un peu. Avec ma première question
d’aujourd’hui, c’est vous êtes plutôt explosion ou implosion? Grand problème
des émotions, il se situe d’une certaine façon. Là, on a un impact sur soi. On
est touché par quelque chose, on est dans le bus et on a une petite dame qui
nous qui nous met un coup d’épaule, comment est-ce qu’on réagit? On a tous vécu
certaines expériences dans les transports avec des inconnus total et quelqu’un
qui vient un moment donné, on se sent agressé. Que la personne ait voulu pas
voulu, c’est une autre question, mais on se sent agressé. Et là, les options
qui se présentent à nous sont assez complexes parce qu’on ne peut pas attraper
la petite dame qui a poussé l’épaule et l’étrangler, même si parfois l’émotion
aurait envie de faire ça, ou avec notre chef qui nous dit le truc qu’on n’a pas
envie d’entendre, avec le conjoint qui nous dit le truc qu’on n’a pas envie
d’entendre, on a envie de lui sauter à la gorge. Et une partie animale à
l’intérieur de nous, instinctives qui a envie de partir en direction de la
lutte, ça, on n’a pas le droit de faire, on n’a pas le droit d’exploser. C’est
très compliqué cette question. C’est presque interdit socialement dans les
entreprises, dans la vie particulière d’exploser. C’est souvent aussi pour ça
qu’on explose à la maison toute la journée. Toute la journée on n’avait pas le
droit d’exploser, on n’a pas le droit, on n’a pas le droit, on n’a pas le droit.
Sauf que l’instinct d’explosion, il est là. On a l’envie, est là, on réprime.
Et donc on oscille souvent entre l’explosion et qu’elle est l’autre alternative
qu’on a ? C’est de garder à l’intérieur de soi. Mais garder à l’intérieur de
soi n’est pas non plus une bonne alternative parce que ça va avoir tendance à
imploser. Donc, on va voir quelles sont les alternatives à ces deux mouvements
avec les émotions. Je vais vous faire un mini sondage d’une seconde. Levez la
main ceux qui sont plutôt explosion, qu’on voit un peu qu’est-ce qu’on a comme répartition?
Qui est plutôt dans l’explosion? Ok il y en a à peu près la moitié, une bonne
moitié. Qui est dans l’implosion? Qui a tendance à garder à l’intérieur de soi?
OK. Qui explose et implose? Qui a les deux présents dans le quotidien? OK, ça
marche, les deux parfois. En général, on a une tendance plus forte que l’autre,
mais on peut avoir la chance d’avoir les deux questions à traiter.

 

Et on va ramener ça tout de suite à ce qu’on a vu la semaine dernière. À
nouveau, je vous disais vous pouvez suivre tout à fait l’atelier d’aujourd’hui
sans aucun problème, sans avoir suivi celui de la semaine dernière. Mais on
avait posé ça la semaine dernière. Je vous avais demandé quelles sont vos
habitudes émotionnelles et on avait essayé de mapper, de repérer si on est plus
dans le calme, la joie, la colère, la tristesse. On a émis des pourcentages sur
chacun dans notre quotidien. Ceux qui n’ont pas suivi ceux de la semaine vous
pourrez faire ça tranquillement. Vous demandez : quelles sont les émotions que
vous avez tendance à activer? Et donc, naturellement, ceux qui ont dit plus
explosion, la tendance explosion externe, les émotions dansent. Et dans la
partie basse ici, on a tendance à déclencher la colère. Ceux qui sont plus dans
l’implosion, la tendance c’est soit vraiment de garder la colère à l’intérieur
de soi et là, ça va faire des dégâts. Vraiment, en interne, on va vraiment se
faire du mal jusqu’au moment où on tombe éventuellement malade ou le corps,
vraiment, montre les effets. Ou éventuellement vous êtes implosion, mais
transformation plutôt en tristesse et se mettre en retrait vis à vis des
situations. Et donc, d’une certaine façon, colère et tristesse sont nos deux
plus grands défis émotionnels. Si on était capable, et c’est ce qu’on va
essayer de faire ensemble, c’est le défi qu’on va relever ensemble, de mieux
gérer colère et tristesse notre vie vraiment au quotidien doit se transformer
parce que c’est vraiment là que se situent les deux, les deux défis les plus importants
qu’on a. On a trois grands défis d’une certaine façon en termes d’émotions
colère, tristesse et les peurs. Et les peurs, c’est notre sujet de la semaine
prochaine. Donc on va essayer aujourd’hui de traiter tristesse et colère. Je
vais vous donner une interprétation sur les origines de la colère et de la
tristesse, bien sûr, on peut en avoir d’autres, mais je veux donner une
interprétation qui nous permet derrière, d’élaborer des stratégies.

 

L’interprétation c’est la suivante : c’est que la colère, d’une certaine
façon, on avait vu que les émotions étaient profondément liées à notre rapport
au monde. On avait les désirs et les peurs qui sont les plus instinctifs, désir
et peur dans la projection au monde. Et puis ensuite, on va sentir différentes
émotions en fonction de ce qu’on vit, et ça, dans la durée. Le temps est
avancé. Je ne sais pas si vous vous souvenez du slide qu’on avait montré la
semaine dernière sur les sentiments, les émotions se complexifient. Mais
profondément, les émotions naissent de notre rapport au monde. Connexion à soi,
connexion à l’extérieur comme on interagit avec le monde, elles sont des
marqueurs de notre connexion avec le monde. Et d’une certaine façon, la colère
est une connexion qui fait mal. On avait vu aussi la semaine dernière que notre
rapport le plus basique au monde passe par la douleur et le plaisir. Donc, on
va en direction de ce qui nous fait plaisir, on fuit ce qui nous fait du mal.
Et là, dans la colère en général on est connectés à quelque chose. Il y a un
sujet et ce sujet revient dans notre tête. On y pense encore encore et encore,
et on est connectés à cette chose là. Donc, je vous ai mis des phrases typiques
de colère : “je n’aime pas, c’est injuste. Je lui en veux de m’avoir fait
ça. Il ou elle a plus de succès. Argent, reconnaissance. Je suis furieux parce
que mon voisin a eu une promotion et pas moi, parce que mon voisin a un arbre
plus grand que le mien. Parce que telle chose”. On est connecté à quelque
chose ou à quelqu’un et ça crée de la douleur. Il y a une connexion qui est
négative d’une certaine façon qu’il y a un impact, en tout cas désagréable,
dense à l’intérieur de vous. Je préfère parler d’émotions denses, d’émotions
lourdes plutôt que d’émotions négatives, parce qu’on peut construire aussi de
grandes choses avec la colère. Donc, l’idée, c’est pas de se dire que la colère
est négative, mais qu’elle peut avoir un impact sur nos actions que l’on
souhaite pas, donc une connexion qui fait mal.

 

Et à l’inverse, la tristesse peut être interprétée comme une absence de
connexion. En général, on n’est pas triste parce que l’autre a fait quelque
chose, mais parce qu’il n’a pas fait quelque chose qu’on attendait, parce qu’il
n’est pas là. Je me sens seul, il me manque. Je me sens abandonné. Je ne suis
pas assez quelque chose pour être heureux. J’aurais envie de me connecter, mais
je n’y arrive pas. Et parfois, les plus grands moments de solitude viennent
quand on est en groupe et que la connexion pourrait être là, mais qu’on se sent
seul. Si vous avez déjà eu cette perception là. J’étais assez étonné dans le
premier confinement, celui qu’on a tous vécu avec avec bravoure parce qu’il
était intense, le tout premier confinement. Il fallait être au niveau de
gestion des émotions. Mais étonnamment, beaucoup de gens avec qui j’ai discuté,
on ne se sentaient pas forcément tristes alors qu’on était assez seuls, on
était mis de côté, etc. D’une certaine façon, mon interprétation sur certaines
personnes qui n’ont pas senti de tristesse, c’est qu’il n’y avait pas de
connexion possible socialement. Personne n’était en mode connexion et du coup,
il n’y avait pas cette attente de connexion frustrée d’une certaine façon.
Donc, il y a des gens qui se sont sentis tranquilles, qui n’ont pas senti de
tristesse éventuellement pour cette question là. Pour moi, ce n’est pas
seulement ne pas être connecté, c’est quand il y a une contradiction entre une
connexion qu’on aimerait avoir qui ne se fait pas, une absence de connexion. Et
à partir de cette interprétation, on va voir qu’on a un tas de stratégies qu’on
peut mettre en place pour mieux gérer les émotions et le défi, d’une certaine
façon, ça va être pour la colère de passer au calme et pour la tristesse de
passer à la joie d’aller à l’opposé. On a une instabilité, on est en colère. Le
but, c’est de revenir à l’état de calme. On est triste. Le but, c’est d’aller à
l’opposé, d’aller sur le niveau de joie. Et là, avant de vous donner mes
stratégies, ça fait des années que j’observe ces phénomènes et j’essaye de les
étudier chez moi, chez les autres. Une petite passion pour les émotions. J’ai
envie d’entendre vos stratégies, selon vous, comment est ce qu’on peut passer
de la colère au calme? On va prendre les deux séparément. On va faire d’abord
sur la colère et ensuite sur le calme. Comment est ce qu’on arrive à passer de
la colère au calme, d’après vous? Le plus concret possible des fois où vous
avez réussi. Vraiment, vous êtiez en colère. Fabienne en a partagé un exemple
tout à l’heure. Le fait d’avoir écrit a servi. Déjà, on a déjà eu un exemple de
transformation de la colère. On a une participation dans le Tchat.

 

Vas-y Mounia. “Moi, un jour, je me suis disputé avec mon mari et
j’étais très en colère et il fallait que je fasse le défi où on devait rester
longtemps en planche. Et du coup, en fait, je ne sais pas. D’habitude, je
faisais trois minutes. Ce jour là, j’ai fait 12 minutes et après, je n’étais
pas du tout en colère.”

Du coup, si vous voulez vous dépasser en planche, vous savez ce qu’il vous
reste à faire. Une petite petite dispute conjugale fait parfois le plus grand
bien à vos performances. C’est intéressant, en effet, parce que la colère est
notamment à la maison, ce sont les émotions les plus intenses et les plus
difficiles avec les gens les plus proches qui sont dans votre espace vital en
général, c’est les défis émotionnels les plus forts. Il y a une partie de nous
qui est encore très animale et tout animal se sent gêné lorsqu’il a un autre
animal dans son espace vital, que vous en ayez conscience ou pas. Donc,
socialement, en effet, on habite à plusieurs. On considère ça normal. C’est
inscrit socialement, mais au niveau animal, c’est une tout autre histoire.
Quand vous avez votre conjoint qui tape à la porte de la salle de bain pour peu
importe quoi. Inconsciemment, il y a souvent une partie de vous qui est d’une
certaine façon envahie.

 

Ces petites invasions de l’espace vital quotidienne vont en général créer
des frictions assez fortes. Et là un exemple très intéressant de Mounia qui, en
effet, ça pourrait être considéré le truc le plus négatif, être en colère
contre le conjoint au lieu d’aller se disputer avec le conjoint : activité
physique intense. Sophie, dans le Tchat, confirme en effet le fait que pendant
le confinement, il n’y a pas d’opportunité sociale à rater et donc on se
connecte vers l’intérieur et ça fait du bien et on se sentait bien. Oui, il y a
beaucoup de gens qui m’ont partagé ça. C’est pour ça que j’ai trouvé. Au début,
j’étais étonné et je me suis demandé pourquoi j’avais la même sensation
personnellement. Et donc je me demandais tout ça venait. C’était mon
interprétation. Pierre propose de se lever et marcher, respirer, faire du
sport, l’exprimer à l’autre. OK c’est que des bonnes astuces. Alexandre, tu
veux prendre la parole, tu as levé la main?

 

“Ce qui marche bien, c’est de relativiser. C’est à dire de réfléchir à
ce que … Généralement on est énervé ou triste pour un moment, pour quelque
chose qui nous arrive dans un instant assez court et faut prendre un peu de
perspective en se disant “bon bah en fait, ce problème qui prend la tête,
c’est quoi son impact sur ma vie en réalité et à long terme ? Et généralement,
on se rend compte que la plupart des problèmes qui nous nous parasitent sont
des problèmes dont la conséquence n’est pas énorme. En réalité je trouve que ça
ça aide pas mal à relâcher la pression pour certains problèmes. Bien sûr, il y
a des vrais sujets de fond mais 90% du temps, ce n’est pas vraiment des sujets
de fond. En tout cas, c’est l’observation que je fais en ce qui me
concerne.” Très, très juste à partir du moment, à nouveau où on a conscience
du processus et on a conscience de ce qui est en train de nous arriver. On a
conscience de l’impact, on est capable d’avoir une autre perception et donc de
transformer un certain nombre d’émotions.

 

Amine dit transformer la colère en tristesse, mais c’est pas une bonne
stratégie. On va voir peut être pourquoi je vais donner une interprétation.
Amine de pourquoi éventuellement la colère quand on la traite, elle peut se
transformer en tristesse. Je vais donner une interprétation de ça juste après.
“Parce que je… On a tous vécu plusieurs, plusieurs épreuves dans notre
vie plus ou moins, etc. Moi c’était plutôt, sur le plan professionnel, et
notamment dans la rupture de périodes d’essai, ce genre de choses, mais en
fait, comme en tout cas moi, j’ai de l’expérience de colère qui qui relevait
d’un profond sentiment d’injustice et qui, du coup, ne comment dire, les
actions que j’avais envie de mener pour justement gérer cette colère ou
l’affronter me paraissaient vaines par rapport à l’intensité de la colère que
j’avais. Je me disais que la façon la plus simple, ou en tout cas la plus
pragmatique, de transformer cette colère pour pas quelle ait des conséquences
démesurées, c’était de la transformer en tristesse, justement. Donc ça, c’est
intéressant. Comme process à étudier aussi. “Au lieu d’exploser, au lieu
d’aller vers l’explosion, on va vers une forme d’implosion, une forme de
déconnexion du sujet, mais du coup, qui nous nous rend triste.” OK, vous
avez déjà posé beaucoup des éléments, j’ai d’une certaine façon vous avez déjà
la sagesse collective ici, avec tous les cerveaux et tous les cœurs qu’on a ce
soir. On a tous déjà vécu un tas de choses pendant de nombreuses années. D’une
certaine façon, si on était juste capable de mutualiser nos stratégies, je
pense qu’on serait capable déjà de gérer énormément de situations. Je vais
commencer à vous organiser ici l’information en fait exactement tous les
astuces que vous avez données, de les poser vis à vis de cette question de
connexion avec l’extérieur qui se fait mal. Et je vais vous proposer une
stratégie. Est ce que je vais vous demander derrière, c’est de monter vos
propres stratégies à l’intérieur de cette grande stratégie.

 

Donc, si le problème est une connexion qui se fait mal, une connexion qui
nous fait du mal, qui est mal faite, qui fonctionne mal. D’une certaine façon,
la solution, mais on ne veut pas toujours. C’est ça le problème, c’est
qu’inconsciemment, il y a une partie de nous qui veut rester dans l’émotion,
qui veut être en colère et amener la conscience dans ce processus là, va
permettre de le transformer. Et donc, pour passer du colère, de la colère au
calme. On est ici en haut à droite. D’une certaine façon, on va devoir se
déconnecter. Du sujet qui nous énerve ou de le percevoir différemment, le voir
sous un autre angle. Et donc, vous avez donné un tas de solutions ici, prendre
du recul, être capable de faire différentes choses et je vous propose ici trois
étapes. Ça veut pas dire qu’à chaque fois, vous devez parcourir les 3 étapes.
Mais c’est basé sur ce dont ont besoin vos amis quand ils sont proches de vous.
Un ami à vous qui en colère, qu’est ce que vous avez envie de faire dans un
premier temps, si vous lui dites tout de suite “va faire du sport! Résous
tes problèmes”, on n’a pas toujours envie de vous écouter. Dans un premier
temps, il faut l’apaiser. Et pour l’apaiser, parfois, c’est juste écouter ce
qu’il a à dire. Donc, d’une certaine façon, nier l’émotion qui est là ne
fonctionne pas. Vouloir switché trop vite, vouloir dire voilà “j’ai suivi
l’atelier Colère et tristesse. Je suis devenu. Je deviens maintenant le maître
des émotions.” Ça ne fonctionne pas. Si vous ne reconnaissez pas le
problème qui est là, vous reconnaissez pas que vous êtes en colère et vous
voulez tout de suite passer à autre chose. Les résultats ne sont pas très bons.
Donc dans un premier temps, se laisser du temps, ça dépend de l’intensité, de
la colère. Il y a des jours où vous allez réussir à switcher en quelques
minutes. Mais si l’émotion est intense et qu’elle est forte, il faut d’abord la
prendre en compte. Et à nouveau, c’est ce dont c’est la réaction que vous
aimeriez avoir de votre ami à côté de vous et c’est ce dont votre ami a besoin
quand il est en colère. Dans un premier temps, apaiser, donc, qu’est ce que
j’ai fait ici avec la flèche qu’on avait à gauche? J’ai enlevé les deux
flèches, donc ne plus arrêter de l’activer à nouveau. Le problème avec la
colère, c’est qu’elle s’active encore, encore et encore. Elle est là. On
repense au sujet, on se re-énerve. Encore une fois, encore une fois, encore une
fois. Et quand on est pas très bon en gestion de la colère, ça peut durer
parfois des années. Ça paraît exagéré quand je dis ça, mais j’ai des gens dans
mon entourage qui, dix ans plus tard, te disent il s’était passé il y a dix ans
de telles chose, tu m’avais dit telles choses, vous n’avez aucune idée, vous
êtes passé depuis dix ans à autre chose, littéralement, mais la personne a
réactivé, réactivé. Donc, dans un premier temps, accepter l’émotion qui est là et
essayer de ne pas la réactiver. Prendre du temps pour s’apaiser. Quand on est
physiquement avec la personne qui nous énerve, on va devoir une stratégie pour
pas continuer la discussion, pas continuer à mettre de l’huile sur le feu,
comme on dit de façon populaire. Donc première stratégie apaiser, enlever les
deux flèches. Ensuite, canaliser, essayer de faire quelque chose avec l’émotion
parce qu’on ne peut pas ne pas la traiter. D’abord la reconnaître. Mais si on
la laisse, on fait que la reconnaître et qu’on attend, il va pas se régler
toute seule et ensuite dénouer. Résoudre les problèmes. Vous voyez que j’ai mis
ça en dernier. Parfois, on veut passer trop vite d’une phase à l’autre. Je dis
pas que dans tous les cas, il faudra passer par ces trois phases. C’est une
façon d’organiser les stratégies que vous avez posées. Et donc, qu’est ce que
j’ai ici comme stratégie à vous proposer pour apaiser, canaliser, dénouer, là,
ce serait infini le nombre d’éléments qu’on peut mettre à l’intérieur, apaiser,
prendre du temps. Se donner de l’espace. Parfois, c’est une question vraiment
de pas rester physiquement dans le même espace que l’autre. Ne pas se dire
qu’on a besoin de résoudre le truc tout de suite dans la colère, on ne voit pas
clair.

 

Les choses sont floues, mais on a la certitude de voir clair. On a la
certitude qu’il faut qu’on dise ses quatre vérités à notre conjoint, notre ami,
qu’il faut qu’on fasse telles choses. Il reste cet élan à l’intérieur de nous.
La colère, c’est de l’énergie en potentiel. On a envie de passer à l’action
rapidement et il y a une forme de certitude qu’on doit le faire et qu’on est
juste là dedans. On est en train de prendre la bonne décision. Je vais lui
envoyer ce mail. Je vais lui envoyer ce message et c’est là, en fait, qu’on
prend les plus mauvaises décisions parce qu’on ne voit pas clair. On est sûr de
voir clair, une partie. C’est comme si l’émotion, comme elle veut vous faire
faire des choses, elle vous donne la certitude que vous êtes en train d’aller
dans la bonne direction. Sauf que quand l’émotion est passée, là on revoit
claire à nouveau et on se rend compte qu’on a pris une très mauvaise décision
ou qu’on a fait une très mauvaise action.

 

Donc laisser du temps jouer avec le timing, prendre du temps, se donner de
l’espace, parler avec un ami si c’est possible ou écrire s’il n’y a pas d’amis
disponibles, vous pouvez écrire, vous donner de l’espace pour que ce que vous
avez, ce que vous ressentez, s’exprime mettre à l’extérieur de soi. Dans la
gestion des émotions, l’idée de “d’extériorisation”, externe est un
des mots clés, un des mots les plus importants. “Ex” quelque chose ,
exprimer. Fabienne avait dit finalement “qu’est ce que j’ai envie de
dire?” Et donc se poser la question qu’est-ce que j’ai envie de dire, qu’est-ce
que j’ai envie d’exprimer? Est une excellente question pour la gestion de la
colère. Et donc, si on a, si on a la chance d’avoir un ami qui veut bien nous
écouter, ça dépend avec quelle fréquence on est en colère. Si on veut, on a un
ami qui a envie de… Faire ce… Qui peut faire ça pour nous, ça peut être un
ami, mais vous pouvez être aussi votre ami dans ces circonstances-là.

 

Si vous avez l’habitude… Ça devient une habitude la météo des émotions au
bout d’un moment. C’est quelque chose que vous pouvez vraiment faire très
régulièrement. Et pour ma part, à chaque fois, c’est devenu systématique dans
les derniers mois, chaque fois que je me sens perturbé émotionnellement, peu
importe la perturbation, que ce soit colère, que ce soit tristesse. Parfois, je
ne sais pas ce que je ressens, je ne me sens pas bien et je ne sais pas. Je ne
sais pas dire ce que je ressens. Prendre ce temps pour écrire et exprimer
vraiment ce qu’on ressent va donner des résultats, comme la proposer Fabienne.
Extraordinaire. J’essaye tant tant que faire se peut de ne plus de ne plus
résoudre des situations conflictuelles avant d’avoir fait ça plus. Vous pouvez
aller discuter avec quelqu’un sur ce que je ressens avant d’avoir fait ce
travail pour déjà être au clair moi même. Parce que si je ne suis pas au clair moi-même
avec ce que je ressens, la tendance, c’est qu’on ne va pas exprimer les choses
de la bonne façon. Question dans le Tchat.

 

“Du coup, la colère, c’est comme quand on boit trop de vodka. On a
l’impression d’être hyper lucides et en fait” très juste. C’est une très
bonne comparaison. L’alcool va nous enlever la lucidité, mais par définition,
quand on n’est pas lucide, on ne sait pas qu’on n’est pas lucide. Je sais que
je dois aller parler à telle personne dans la soirée. “C’est la personne
de ma vie”. En général ce n’est pas une très bonne intuition. Même chose
avec les émotions, elle nous… Elle diminue notre lucidité sur le moment, mais
par définition, on ne sait pas quelle… Si on si on était lucide sur le fait
qu’on n’est pas lucide, on serait… On serait déjà sorti de cet état-là. Mais
il y a les deux mouvements, malgré tout, à l’intérieur de soi. Vous partez dans
la mauvaise direction. Il y a une partie de vous quand même, qui sait que vous
partez dans la mauvaise direction. Et c’est là qu’il faut apprendre à jouer
avec ses deux voix. Il y a la voix qui dit il faut que je lui dise ses quatre
vérités. Il y a une petite voix à l’intérieur. Essayez de commencer à
apprendre, à apprendre à l’écouter. Qui vous dit : “peut-être pas en train
de faire le bon truc” mais on n’a pas envie de l’écouter. Il y a l’autre
qui parle très fort et l’autre qui parle doucement. Mais si vous commencez à
apprendre à écouter celle-là, vous allez avoir des résultats très intéressants.
Et c’est là que se laisser du temps va faire grandir celle-ci au détriment de celle-ci.
Commencez à écrire, vous allez commencer à avoir beaucoup plus clairement le
panorama et voir d’autres perspectives. Donc pour apaiser, canaliser, qu’est-ce
que j’ai marqué ici? Il faut gaspiller l’énergie, vous avez de l’énergie
présente. C’est pour ça que l’exemple de Mounia était excellent. Une planche
pendant 12 minutes, elle faisait trois minutes jusque-là, mais il y a tellement
d’énergie ce jour-là. 12 minutes. Mon premier record de planches dans le même
mois que Mounia, je l’ai fait juste après un moment très stressant. J’avais une
conférence à donner en entreprise avec une centaine de personnes. J’avais un
niveau de stress, de concentration, d’émotion assez forte. Je suis sorti de
l’atelier et j’ai fait X temps de planche. Ce jour-là, ça a été mon plus grand
temps. Et parce qu’il y avait l’émotion, en effet, qui était là et elle s’est
canalisée dans une activité, donc vous pouvez utiliser ça en votre faveur.
Travailler est une bonne est une bonne façon de gérer certaines émotions.
Produire quelque chose. C’est infini les possibilités, notez ce qui marche pour
vous. Et ce qui marche un jour ne marche pas forcément le lendemain. Il faut
faire preuve un peu… Faut jouer un peu avec cette palette-là. Mais à partir
du moment où vous avez ce réflexe de dire je suis sous le coup de l’émotion,
j’ai envie de le traiter. Faut revenir à un certain nombre de choses. Et le
troisième élément, la dénouer. Dans un troisième temps, quand l’émotion a déjà
été gaspillée en partie, vous commencez déjà à y voir plus clair. C’est là, en
effet, qu’on peut avoir des solutions comme celle que nous posait Alexandre. Si
l’émotion n’est pas trop intense, on arrive à passer au niveau 3. Je prends du
recul. Finalement, quelle importance à ce que je suis en train de vivre sur sur
ma vie, sur ce que j’ai envie de réaliser. A partir du moment où vous prenez du
recul et de la distance, vous percevez les choses complètement différemment. Et
vous voyez que je vous ai mis en bas, décider avec clarté parce que c’est le
moment où ça revient la clarté, pas décider avant mais décidez avec clarté
quand vous sentez que la clarté est revenue parce qu’à la fois, on ne percevait
pas, je vous ai dit qu’on ne percevait pas mais avec l’habitude, on commence à
distinguer quand même le moment où on prend la mauvaise décision, le moment où
on est en train de prendre une bonne décision. Décider avec clarté des actions
à mener. Donc, je ne dis pas qu’il ne faut pas traiter les choses. Au
contraire, il faut les traiter. Mais dans le bon timing. Si vous voulez traiter
trop, c’est compliqué. Vous pouvez d’ailleurs appliquer tout ça comme si vous
étiez des judokas pour les gens autour de vous, c’est à dire si vous devez gérer
la colère de l’autre, c’est un peu la même chose. Quelle est la… Une bonne
stratégie pour gérer la colère de quelqu’un? Lui laisser du temps.

Il y avait une dirigeante d’entreprise qui, juste après avoir suivi
justement ses contenus et avoir parlé de ses contenus sur la gestion de la
colère, elle m’avait dit la chose suivante, m’a dit : “J’ai un de mes
clients qui m’a appelé furieux. Ma secrétaire m’a dit Il y a tel client et elle
savait pourquoi il était furieux, tel client qui est au téléphone. Elle a dit à
la secrétaire Je ne suis pas là, je le rappelle demain.” Et rien que le
fait de faire ça, la même situation gérée le lendemain, ça s’est passé
complètement différemment. Elle aurait eu la personne sur le moment. Ça aurait
été très difficile à gérer, le fait d’avoir laissé un jour… Donc, c’est un
peu comme si vous étiez un judoka ou un boxeur. Vous prenez un peu de distance
pour que l’autre se fatigue et une fois que l’autre est fatigué, a vécu son
émotion, là, ça va être le moment d’aller poser vos cartes. Si vous voulez tout
de suite gérer, bah ça ne donne pas forcément les meilleurs résultats.

 

Donc là, je vous laisse ici quelques secondes. Si vous ne l’avez pas fait
encore, je vous remonte le petit panorama pour que vous entouriez ou pour que
vous marquiez chez vous au niveau apaisé, qu’est ce qui marche? Au niveau
canalisé, qu’est ce qui a tendance à marcher? Que vous construisez votre propre
fiche ici. Éventuellement avec pas forcément beaucoup d’éléments, ce que vous n’allez
pas forcément vous rappeler de tout, mais que vous ayez les éléments qui
marchent bien pour vous. Et vous voyez que dans Canaliser, j’ai marqué en jaune
ici, les cours de 30 minutes DeRose Method. Vous avez dans les cours de 30
minutes tous les éléments pour sortir de l’émotion intense. Tous les éléments
pour ramener du calme et de la tranquillité. Je vous remonte ici un slide qu’on
avait déjà vu dans le premier atelier. C’est parce que j’ai mis ici le fait
d’écrire en jaune qui me paraît en tout cas pour moi une stratégie vraiment peu
utilisée, extrêmement efficace. Et donc, je vous remets le slide qu’on avait
mis il y a deux semaines sur “Créer un nouveau chemin” que j’ai
simplement adapté un tout petit peu à notre situation et cette colère. Vous pouvez
le prendre en photo, vous pouvez le ré appliquer. On ne va pas faire ça tout de
suite parce qu’il faut qu’on passe ensuite aussi à la question de la tristesse.
Et on l’avait déjà vu il y a deux semaines. Identifiez ce que vous pensez, ce
que vous ressentez, c’est une autre façon de faire la météo des émotions avec
un guide un peu plus un peu plus précis. Et vous voyez que c’est exactement
d’une certaine façon ce que vous avez fait plusieurs d’entre vous dans les
témoignages que vous avez donnés.

 

Et maintenant, quels sont les outils techniques qu’on a pour mieux gérer la
colère? Vous avez toute la palette dans les cours pratiques que vous suivez
quotidiennement, que vous pouvez suivre quotidiennement. Vous avez toute la
palette pour apprendre à transformer une émotion. Et la colère en particulier,
qu’est-ce qu’on a ? L’intériorisation. C’est ce qu’on fait au début. On prend
toujours un temps au début du cours pour fermer les yeux, amener l’ intention à
l’intérieur de soi. On prend une minute, deux minutes déjà pour ramener
l’intention et que la colère a tendance à nous faire partir vers l’extérieur si
on est capable de prendre un temps pour soi.

 

Au passage, ça ne va pas marcher si la colère est trop forte. On n’a même
pas envie de faire un cours que ce soit 30 minutes, une heure ou quoi que ce
soit. On n’a pas envie de le faire. Dans ces cas-là, commencez par aller
gaspiller de l’énergie en courant en faisant quelque chose ou en faisant
éventuellement une technique de force. Mais si vous êtes dans un état instable,
mais relativement gérable, là, ça va fonctionner très bien. Intériorisation, la
respiration lente est un des meilleurs outils techniques que vous avez pour
gérer la colère. La colère et mouvement, la colère a envie d’aller vers
l’extérieur avec la respiration lente, vous amenez l’opposé, vous amenez le
calme. Vous pouvez le tester pendant qu’on est en train de parler, simplement
le fait de respirer plus profondément. Vous pouvez mettre les mains sur le
ventre, vous inspirez grand. Inspiration, le vent se projette vers l’extérieur
et expiration le ventre rentre. Vous avez tous déjà expérimenté dans les cours
pratiques en faisant quelques minutes simplement de cette respiration plus
profonde. La tendance, naturellement, c’est d’arriver vers un état plus
détendu, plus calme. Vous avez un outil extraordinaire avec le rythme de votre
respiration. Intériorisation, respiration lente, pour canaliser la force, c’est
l’exemple qu’a donné Mounia, un excellent exemple de la planche. On a trop
d’énergie, on est très fâché : technique de force. Et dans ce sens-là, vous
pouvez faire les entraînements du vendredi soir. C’est une heure que
d’entraînement, de techniques corporelles. Les meilleures façons aussi de
mobiliser et de canaliser. Amine aussi au départ nous disait finalement, les
jours où je me sens bien, c’est les jours où j’ai de l’activité physique. Et ce
n’est pas par hasard. Parce que tout le surplus, tout l’excédent d’énergie, est
canalisé, utilisé. Et ensuite dénouer, dénouer. Qu’est-ce qu’on va pouvoir utiliser
quand on a déjà pris du recul, qu’on commence déjà à être plus tranquille? On
va pouvoir utiliser la relaxation et la visualisation pour créer une nouvelle
réalité. On reprend d’autres ateliers qu’on a fait ensemble sur la
visualisation, sur le fait de créer des images mentales. Mais vous aurez ça
dans les cours de 30 minutes et d’une heure. À la fin, on fait une
décontraction profonde et on imagine quelque chose. On imagine qu’on est plus
tranquille, on imagine de la joie, on reconstruit une nouvelle émotion. Vous
avez vraiment, à travers ces outils, tous les outils pour transformer la
colère. Est-ce qu’il y a des questions jusque-là ? Avant qu’on passe à la
tristesse.

“J’ai une question. C’est un peu la même que la semaine dernière. Là,
on part du principe qu’on a envie de se débarrasser de la colère et de la
tristesse. Alors, comment est-ce qu’on pourrait les rendre utiles au lieu de se
dire “Oh là là, je suis en colère. Comment je fais pour dénouer ça le plus
vite possible?” Pourquoi je ne me dirais pas “chic. Je suis en
colère. Je vais en faire quelque chose d’incroyable.”

C’est exactement dans ce sens-là que tu peux mettre dans la case
“dénouer” en fait. Dénouer ne veut pas dire supprimer la colère. Elle
n’est pas, comme je le posais en préambule, la colère, elle n’est pas négative.
Les émotions ne sont pas négatives ou positives. Vous pouvez être très joyeux
et partir dans le mur. Vous pouvez être très joyeux et prendre la voiture et
aller dans un mur. Donc, l’émotion en tant que telle, elle est mouvement
potentiel. La question, c’est quel mouvement vous allez créer? Mais pour ça, il
faut avoir un certain nombre de. Il faut avoir certaines conditions de lucidité
pour arriver à bien conduire. La colère, elle, peut être très constructive,
dans ce sens-là il y a une histoire que j’aime bien raconter sur la colère, qui
est l’histoire d’une interview. Si tu as déjà entendu l’interview d’une jeune
femme au Brésil, dans les favelas, ce qui a construit un hôpital. Donc elle venait
d’un milieu très, très modestes, elle a dû vraiment s’en sortir et elle était
interviewée pour son parcours parce qu’elle avait construit un hôpital pour la
communauté. Et là, le journaliste lui dit plein de bonnes intentions, il dit :
“Vous devez avoir beaucoup d’amour dans votre cœur pour avoir construit
cet hôpital pour la communauté.” Et là, elle se tourne vers lui. Elle
disait “de l’amour? De la rage, j’avais dans le cœur pour construire
ça.” Et donc, l’émotion peut être très intense et vous amener à construire
des choses extraordinaires. Dans le sport, on voit ça très souvent, celui …
C’est souvent les joueurs qui ont le plus d’émotions, qui sont les plus
performants au moment où c’est important. S’ils arrivent à rester dans les bons
rails. Vous pouvez prendre l’exemple de Zinedine Zidane parce qu’on est en
France, notre icône du sport. Il a réussi à nous faire gagner la Coupe du monde
avec ses émotions, deux buts en finale de la Coupe du monde. Il a réussi à nous
faire perdre la Coupe du monde avec une mauvaise gestion des émotions. Donc
l’émotion est ce que la colère de Zidane est positive, négative? Ça dépend
comment il la mobilise. Donc, le fait d’avoir des émotions intenses peut être
extrêmement productif, mais c’est comme si vous conduisez une Formule 1 pour ce
qui ont des émotions très fortes, ça vous demande deux fois plus de travail.
“Mais du coup attends. Désolée, mais du coup ça dépend de comment on
conduit la Formula 1. Mais du coup comment on fait pour garder, par exemple
imagine t’as une énorme colère. Et et tu veux être sûr d’être lucide avant
d’utiliser cette énergie. C’est d’abord l’apaiser. C’est la stratégie. Tu
l’apaises. Même…”. Ça dépend de l’intensité. Si elle est trop intense et
toi, tu vois, tu vois toi même que t’es sous l’eau, ce n’est pas le moment
d’aller dire d’aller gérer quelque chose. Ça dépend si ça inclut d’autres
personnes déjà. Si tu es, tu es seul, toi, dans le truc de colère. Et quand tu
dis je vais, il y a des choses qui sont très safe. Je vais travailler pendant
deux heures et pas trop de risques. Mais c’est différent quand tu vas envoyer
un mail, par exemple. Écrire un mail oui, envoyer un mail non. Écris le mail,
tu l’envoies le lendemain, par exemple. Ça dépend si tu es en interaction ou
pas, si tu es en interaction, le risque de faire des bêtises est assez élevé.
Maintenant, il faut te connaître. ” Comment est-ce que on peut faire des
choses aussi formidables que quand Zidane a gagné la Coupe du monde? J’avais
l’exemple de Jordane. Il paraît qu’il imaginait dans les moments clés des
matchs, il imaginait que son adversaire l’avait insulté et ressentait de la
haine. Et c’était son émotion motrice. Mais du coup, comment est-ce que nous,
on peut se mettre dans cet état d’esprit pour faire des choses extraordinaires?
Parce que moi, je me dis limite, je sais que j’ai une facilité à la colère,
grâce à la DeRose Method il y a plein de trucs que je n’exprime plus pour
agresser les gens n’importe comment. Mais maintenant, je me dis c’est dommage
au lieu d’essayer de m’en débarrasser, est ce que ce n’est pas un trésor caché
pour en faire des choses formidables?”

 

Je ne dirais pas qu’aller chercher volontairement de déclencher l’émotion
lourde, je dirais qu’en général, elle est là souvent où elle n’est pas là.
C’est-à-dire que quand Michael Jordan raconte son histoire, on voit que depuis
tout petit, il est dans la compétition. Depuis tout petit vis à vis de son
frère, il a envie de battre son frère. C’est son modèle mental, sa façon de
fonctionner, donc il doit apprendre à gérer ça. Parce que c’est soit il va à un
moment donné faire du mal à son frère, soit il va devenir champion de basket.
Et toute la question ici elle est la facilité, la capacité à canaliser, à être
capable de mettre de côté. Donc pas, je ne dirais pas activer volontairement,
mais quand elle est là, que t’es le plus en plus l’habitude, puisqu’elle est
là, de voir dans quelle direction tu l’amènes. Où se trouve et là, c’est une
capacité de focus, une capacité de détermination. Donc, c’est renforcer
certains fondamentaux. Michael Jordan il disait quoi, il disait que son seul
but dans la vie, c’était gagner le championnat, gagner le MBA chaque année.
Chaque année il pensait qu’à ça. “Les fameuses bagues du championnat,
avoir le plus de bagues”. Et donc travailler sur la détermination,
travailler sur ce que t’as envie d’accomplir, ce que t’as envie de réaliser et
ensuite utiliser l’émotion. Si t’es au clair avec ce que tu veux réaliser, que
les actions sont en accord avec ce que tu veux réaliser. La tendance, c’est que
ça avance bien. Mais cette dame-là, quand elle disait que c’est la rage qui lui
a permis de construire l’hôpital, c’est sur des années. Ce n’est pas la rage
qui, à un moment donné, lui a fait construire un hôpital au moment où elle
était en rage. C’est globalement qu’elle a appris à mobiliser ça pour
construire. Vas-y Marianne. “En fait, la colère, je dis souvent qu’il y a
quelque chose qui ne va pas. Soit, c’est toi qui as mal interprété le truc,
soit c’est qu’il y a objectivement quelque chose qui ne va pas. Mais moi, ce
que je trouve, c’est quand tu prends quelque chose, quand il y a quelque chose
qui ne va pas, la situation n’est pas juste ou tu as été maltraité, même une
fois que t’as calmé ta colère, quand tu avais identifié ce qui t’avais mis en
colère de manière objective, c’est à dire ce qui ne va pas. Je trouve qu’après,
tu arrives à réactiver l’énergie de la colère pour changer ce qui a ce qui ne
va pas et faire en sorte que ça soit conforme à tes attentes ou pouvoir dire à
la personne qui t’a mis en colère ce qui ne va pas ou ce que tu ne trouves pas
juste dans son comportement. Mais si tu n’as pas identifié dans la situation
qui t’a mise en colère, qu’est ce qui n’est pas normal par rapport à ta norme à
toi? Tu ne peux pas réactiver cette colère. En tout cas, chez moi, c’est comme
ça que ça fonctionne.” C’est pour ça que je vous ai posé dans le schéma,
commencez à avoir conscience de pourquoi vous êtes touchés, de quels sont les
désirs et les peurs qu’il y a derrière. Avoir la lucidité là-dessus et là, oui,
si vous êtes lucide, la tendance, c’est que vous allez pouvoir en faire quelque
chose. Mais il y a eu un travail, il y a eu un traitement. Ce qu’il faut
éviter, c’est l’impact et que ça ressorte tout de suite. Je vais passer juste à
la partie tristesse. Après, je laisserai un temps, on pourra continuer à
échanger aussi longtemps que vous voulez, mais je vais essayer de tenir quand
même dans à peu près dans l’heure qu’on s’est proposé. Ensuite, on discute
autant de temps que vous voulez et on continue à échanger. “Jonathan, je
voudrais, est ce que je peux ajouter quelque chose qui fera une transition avec
l’émotion de la tristesse? Et c’est ce qu’a dit Amine tout à l’heure qui… Où
lui transforme sa colère en tristesse. Dans un cours sur les émotions que j’ai
pris ailleurs qu’au centre DeRose, on nous avait fait remarquer que souvent,
derrière la colère se cache soit de la peur, soit de la tristesse. Assez
souvent. Et effectivement, chez moi, c’est très vrai. Et du coup, je trouve que
quand on a identifié ça et que quand on est en colère, on se demande de quoi
j’ai peur ou qu’est ce qui me rend triste. On arrive à identifier si la colère
est une réaction à une situation anormale, qui nous rend triste. Et du coup, on
va agir par rapport à ça. Ou si c’est par rapport à une peur. Et à ce moment-là,
il faudra qu’on travaille sur nous plus que sur l’autre.

 

C’est très juste et je vais vous en donner une interprétation visuelle à
travers ces questions de connexion. On avait vu déjà ensemble que toutes les
émotions, de façon la plus instinctive, la plus archaïque, viennent de peurs et
des désirs. Et les deux sont souvent très proches. D’ailleurs on désir quelque
chose mais ça nous fait peur parce qu’on va aller dans l’altérité. Donc ça,
c’est la base de vous poser la question quels sont les désirs et les peurs
derrière ? Et d’une certaine façon, mon interprétation du fait qu’il y a
souvent de la tristesse derrière la colère, c’est le fait que une chose c’est
un lien qui ne vous plaît pas. Par exemple je suis en colère parce que mon
petit ami ou mon ex-petit ami a fait ceci ou cela, mais parce qu’on a envie de
rester connecté. Et si on se déconnectait, on arriverait… Vous voyez que dans
ce schéma là que je vous avais montré tout à l’heure sur la colère, on arrive à
dénouer à quelque chose qui est en pointillé. On perd la connexion. Et on avait
vu quoi? On avait vu que la tristesse, c’est justement une absence de
connexion. Donc la colère est d’une certaine façon, un remède à la tristesse.
On ne veut pas être déconnecté, on veut rester connecté. On veut continuer à se
fâcher contre la personne. Parce qu’on n’a pas envie de se confronter au fait
de ne plus être connecté à cette personne-là. Donc c’est confortable parfois de
rester en colère pour ne pas vivre la tristesse. Et si on enlevait la colère,
il y aurait peut-être en effet, une tristesse à vivre. Du deuil, de l’absence
de… Et donc il va y avoir des phases. On peut être en colère pendant un
certain temps et quand on ne laisse pas cette colère, il y a de la tristesse.
Mais c’est parce que les deux étaient à gérer. Et donc se poser la question en
effet, quelle serait la tristesse? Est un très bon chemin que tu nous a donné
ici parce que c’est justement parfois pour ne pas vivre cette déconnexion qu’on
reste dans la colère. Donc se demander quelle tristesse éventuellement il y
aura derrière si je suis plus connecté à ce sujet, va être un bon, une bonne
astuce, en effet, pour pouvoir travailler sur la gestion de la colère. Je vois
que la Team Colère est très mobilisée, c’est ceux qui parlent le plus
puisqu’ils sont plus vers l’extérieur. La Team Tristesse du coup, pour un petit
morceau de l’atelier. On pourra continuer de cette façon chaque semaine on
continue là-dessus et plus vous participez, mieux c’est, parce qu’on apprend à
se connaître, on apprend à se donner des solutions ensemble.

 

Donc sur la tristesse ici, qu’est-ce qu’on aurait, à l’inverse, comme
stratégie? Et vous avez tous sans doute des excellentes stratégie comme vous
m’avez donné tout à l’heure sur la colère. On a tous de très bonne stratégie
sur la tristesse. Mais c’est un problème très différent. Parfois on ne sait
même pas pourquoi on est triste. Colère, c’est le truc intense à gérer sur le
moment. Tristesse, on ne sait parfois même pas pourquoi, d’où ça vient. Une
absence de connexion, par définition, elle n’est pas connectée à une chose qui
nous a rendu triste. Parfois, oui, vous pouvez avoir des tristesses qui
ressemblent à des colères. Une chose très intense qui peut aussi vous rend
triste. Mais la plupart du temps vous pouvez être triste, sans raison
apparente, sans raison consciente. Et donc à nouveau, le petit schéma que je
vous ai construit ici, dans un premier temps réconforter la personne. La
personne qui est triste, elle n’a pas envie de transformer sa tristesse sur le
moment. Quand vous avez vu votre ami qui vient vous voir et vous dit “Je
suis triste parce que telle chose”, elle a déjà envie de vous raconter le
pourquoi, elle a envie de vous dire ce qui la rend triste. Donc si tout de suite
vous lui donnez-vous vos outils, on va bouger, on va faire ceci, on va faire
une pratique DeRose Method, elle a tout sauf envie de faire ça. Qu’est-ce que
la personne qui est triste a envie de faire? Elle a envie simplement que vous
l’écoutiez et que vous la preniez dans les bras si vous avez cette possibilité.
Ou psychologiquement, d’être pris dans les bras, elle a envie d’être
réconforté. Et parfois qu’est-ce qu’on veut? On veut donner des conseils, on
veut dire à la personne quoi faire, etc. Mais intimement, ce n’est pas ça dont
elle a besoin et ce qui ce qui est nécessaire à ce moment-là, ça dépend de
l’intensité, ça dépend à quel moment, de sa tristesse elle est. Si elle est
globalement triste, mais qu’elle est déjà dans une autre dynamique d’action, là,
c’est autre chose. Donc, ce que je vous propose comme schéma ici, c’est
réconforter. Ensuite, bougez. On a compris que c’est un manque de connexion. Il
va falloir créer de la connexion si on veut aller vers la joie qui est
justement connexion qui se passe bien, il va falloir bouger. Mais vous voyez
que j’ai mis une flèche ici, au bout, au bout du trait, il y a une flèche. Donc
recréer du désir, voir qu’est-ce qu’il y a comme désir? Qu’est-ce qu’on a comme
plaisir? Et d’aller dans cette direction-là, créer du mouvement. De toutes les
façons possibles. Et ensuite, si possible, créer des connexions. Ce n’est pas
le mouvement aléatoire, c’est le mouvement en direction de quelque chose et
pour qu’on recrée de la joie, il va falloir se connecter à différentes choses.
Et là, je vous ai pris à nouveau une liste des stratégies qui me viennent. Mais
à nouveau, cette liste est infinie. Dans réconforter, se donner du temps. Donc
accepter aussi qu’on est triste, ce n’est pas nier la tristesse, pas se dire je
n’ai pas de tristesse et ça ne fonctionne pas. “Je ne suis pas triste, je suis
joyeux” fonctionne très peu. Chercher du soutien, parce qu’on a besoin à
nouveau d’être réconforté à ce moment-là. Écrire va pouvoir être intéressant si
on n’a pas de soutien extérieur, mais on va être son propre soutien. On va déjà
poser les choses parce qu’on a besoin d’être entendu, donc on va les poser.
Écouter de la musique peut fonctionner. La musique ni trop joyeuse ni trop
triste. La tendance, quand on est triste, c’est de vouloir mettre de la musique
triste parce qu’il y a une partie de nous qui maintient l’émotion, une partie
inconsciente qui reste dans l’émotion, que ce soit dans la colère ou dans la
tristesse.

 

Donc, la musique trop joyeuse dès le début, on ne va pas avoir envie de
l’écouter. Essayez de trouver un intermédiaire, quelque chose qui commence
progressivement à changer l’émotion. Bougez. Une fois qu’on est réconforté,
recréez du mouvement, courir, jouer, danser, peindre, c’est pour d’autres
raisons que pour la colère. C’est les mêmes choses parfois qui vont
fonctionner, mais ce n’est pas pour les mêmes raisons. Une chose vous aviez
besoin de gaspiller l’énergie. Là il n’y a pas d’énergie, mais il faut
progressivement recréer du mouvement pour retrouver l’énergie. Donc courir,
jouer, danser tout ce qui vous fait du bien, tout ce que vous avez envie de
faire et en particulier les cours d’une heure DeRose Method. Dans les cours
d’une heure, vous avez tous les éléments pour vous mettre en mouvement, pour
activer, pour stimuler. Et là, la connexion, faire une activité par simple
plaisir. Ce qui manque parfois pour les gens tristes, c’est qu’ils n’ont pas
d’activités. Qu’ils le font juste pour faire l’activité. On va au travail pour
ceci, on va rencontrer telle personne. Pour cela, on va faire notre travail
associatif pour telle chose. On a toujours un objectif et pas l’objectif de
faire pour faire. Et pour se faire plaisir. Là, j’ai laissé du coup
“décider avec clarté de l’action à mener”, mais c’était pour la
partie colère. Et donc, à nouveau, vous prenez quelques secondes ici pour
commencer à noter pour vous, vous aurez tout le temps que vous voulez après
l’atelier, pour ceux qui sont plus dans la tristesse, commencez à identifier
les éléments qui fonctionnent pour vous. Donc, quelles sont les techniques
qu’on va pouvoir utiliser pour cette partie de tristesse? Et ce qu’on va faire,
là je vais finaliser les quelques slides de l’atelier. Ensuite, on prend un
temps pour pour discuter, pour échanger, pour que la Team Tristesse soit ici
autant de places qui veut. Bon on finalisera, comme ça ceux qui doivent y aller
éventuellement, y vont. Mais ensuite, on continue à discuter. Quelles sont les
meilleures techniques pour ça? Vous avez des techniques de décontraction
profonde, de visualisation, de visualisation qui font du bien, mais si vous
êtes très triste, la tendance, si vous vous décontractez c’est de vous
connecter aussi à la tristesse.

 

Donc il y a des jours, éventuellement, vous faites une grande décontraction
et ça vous connecte à votre émotion. Donc ça dépend des moments. Il y a des
moments où ça va très bien marcher relaxation et visualisation pour aller vers
autre chose. Je vous avais dit qu’à travers la visualisation, on cherche à
déclencher de la joie, on cherche à transformer l’émotion. Donc c’est de très
bons outils de reprogrammation des émotions. Il faut voir à quel moment les
utiliser. Par contre ceux du milieu ici, respiration avec longue rétention, le
fait de garder les poumons pleins longtemps, de garder les poumons vides va
stimuler le corps. Respiration rapide est le must absolu pour transformer la
tristesse. Ça augmente l’oxygène dans le cerveau. La tendance, c’est que vous
soyez plus joyeux. Donc si vous avez beaucoup de tristesse dans votre quotidien
respiration rapide, quotidienne, plusieurs minutes de respiration rapide est la
solution est extraordinaire. En deux minutes, vous arrivez à transformer en
partie l’état dans lequel vous êtes. Mais si la tristesse est très forte et
très latente, très profonde, il va falloir le faire très, très régulièrement.

 

Force et souplesse. Cette fois plus pour gaspiller l’énergie, mais pour
stimuler le corps. Et la connexion qui va pouvoir être travaillé notamment à
travers la concentration. Puisque à nouveau la tristesse, l’objectif, c’est
d’être connecté à un sujet. Dans l’exercice de concentration et méditation,
c’est exactement ça qu’on entraîne : d’être connecté, d’être présent. Présent à
soi, présent à un objet et ça va être exactement la même chose dont vous allez
avoir besoin pour recréer des connexions. Aller voir un ami peut éventuellement
vous faire aucun impact sur votre tristesse si vous n’êtes pas connecté à cet
ami. Si vous n’êtes pas présent, si vous n’êtes pas attentif, si vous n’êtes
pas dans la conversation, les gens qui sont vraiment tristes, voire au niveau
de dépression, ils ont des choses qui se passent autour d’eux autour d’eux,
mais ils n’arrivent plus à se connecter. Donc, à l’inverse, notre travail à
nous, c’est d’apprendre à se connecter. Et l’exercice de concentration et
méditation de façon très profonde nous entraîne à ça, nous entraîne à être
présent. Donc, je vous propose ici, à partir de tout ça déjà, de noter un peu
ce qui va fonctionner pour vous. Je vais vous proposer le challenge pour la
semaine prochaine et ensuite, on discute plus en profondeur sur ceux qui ont
des témoignages sur la tristesse et ce qui a pu fonctionner pour eux.

 

Le challenge que je vous propose. Je vous propose de former deux team, la
Team Tristesse et la Team Colère. Et donc vous pouvez marquer dans le Tchat si
vous voulez rentrer dans la Team Bleue ou la Team Orange. Team Bleu, c’est la
Team Tristesse, Team Orange est la Team Colère. Et on  formera, j’essaierai de former des binômes,
de vous mettre deux par deux vous aurez comme ça quelqu’un pour avancer avec
vous dans ce chemin des émotions. Donc notez dans le Tchat si vous voulez être
Team bleu ou team orange. Ceux qui suivent l’atelier en vidéo en replay, vous
pouvez m’écrire. La plupart d’entre vous avez mon mail ou mon ou mon téléphone.
Vous m’écrivez si vous voulez être dans la team Bleue ou Orange. Et le
challenge est différent. Team Tristesse, Team Bleu. Faire une activité par pur
plaisir, ça paraît bête. Mais dans une semaine, ce n’est pas forcément présent.
Essayez de trouver quelque chose que vous ne faites pas d’habitude, mais que
vous avez profondément envie de faire. Quelque chose qui vous, qui vous plaît
et qui vous manque, vous savez que vous devriez faire ça avec ça, vous savez
que ça vous fait plaisir, mais vous ne le faites pas. Plus, trois cours si
possible d’une heure DeRose Method. Et d’essayer d’observer ce changement en
termes d’émotions, d’états émotionnels d’élan que vous avez avant le cours et
après le cours. Donc ça c’est pour la Team Bleue. La Team Orange, identifiez
chaque moment de colère, pour la team Formule 1 de la Team Colère, il y a du
boulot, c’est identifier chaque moment de colère dans la semaine et analyser
les peurs et désirs qui sont derrière. Donc, dans la semaine, vous avez votre
petit carnet où vous avez votre téléphone, ce que vous voulez à chaque fois que
vous sentez une montée de colère, vous le notez et vous essayez de ne pas être
simplement dans le noter dans la réaction, mais dans l’analyse de ce que vous
êtes en train de ressentir. Plus trois cours de 30 minutes ou une heure. Là où
vous avez le choix entre les deux cours Team Tristesse, il va falloir faire
plus de physique, va falloir se mettre en mouvement. Team Orange, vous pouvez
choisir entre les deux types de cours et à nouveau essayer d’observer en termes
de calme, de tranquillité, puisque l’objectif des oranges, c’est d’aller vers
la tranquillité. L’objectif des Bleus, c’est d’aller vers la joie. Essayez
d’observer à quel point vous êtes plus calme, plus tranquille après 30 minutes
ou une heure de cours. Donc, si vous êtes prêt à relever le Défi orange, le
défi bleu, vous marquez Team Orange ou Team bleu dans le Tchat. Je vois qu’on
est déjà pas mal de… Très bien. Donc ici, formellement, ce qui doivent y
aller, vous pouvez y aller, on va dire qu’officiellement on a terminé ici notre
contenu de l’atelier, mais je suis très curieux de discuter plus avec vous sur
la partie tristesse. J’aimerais que certains d’entre vous me disent si les
astuces que j’ai donné fonctionnent pour vous, si vous en avez d’autres, si
vous avez d’autres façons d’aborder cette question qui est très différente à
nouveau, c’est quelque chose de plus latent, de plus de plus lent, de plus doux
et qui est donc très difficile. D’une certaine façon, si vous voulez apprendre
à gérer la colère, c’est apprendre à gérer quelque chose de très intense. La
guerre est là, on est là, on affronte le truc. Avec la tristesse c’est tout le
contraire. Quelque chose de lent, de de long terme à travailler. Il n’y en a
pas un qui est plus facile que l’autre. C’est vraiment deux défis à part
entière. Mounia Vas-y. “Je voulais savoir si les autres partageaient un
vécu que j’ai. C’est que mes émotions vont vraiment dépendre aussi du moment de
la journée. En fin de journée, quasi systématiquement, il y a une montée de
tristesse qui d’ailleurs le moindre truc m’énerve à ce moment-là, alors que le
matin et en début de journée, franchement, il faut y aller pour que je ne sois
pas d’hyper bonne humeur et hyper joyeuse et optimiste. Je voulais savoir si
les autres avaient aussi constaté des trucs comme ça.” “En fait, je
me permets de prendre la parole, c’est la colère qui parle, mais j’ai lu un bouquin
très intéressant de Daniel Pink que tu dois sûrement connaître Jonathan. C’est
du développement personnel assez connu et en fait, apparemment, ce serait
quelque chose de… Tu me corriges Jonathan si je dis une bêtise, mais c’est
là…On aurait une horloge universelle en nous, les êtres humains, qui fait
qu’en grande majorité en fonction des horaires enfin des périodes de la
journée, on a une proportion beaucoup plus forte à être triste ou plus ou moins
triste, plus ou moins joyeux. Effectivement, le fait de passer, surtout le fait
de passer du jour à la nuit en général, chacun pourra constater qu’il y a un
petit coup de blues qu’on observe. Et inversement le matin, bon si on a bien
dormi etc. Au lever du jour, on a un petit coup de boost d’énergie et de joie et
après dans la journée, ça fluctue différemment en fonction des gens et en fait,
ça s’appelle un peu la cyclothymique. C’est une cyclothymie globale alignée sur
notre horloge biologique. Et après, elle varie en fonction des exercices qu’on
peut faire, des habitudes qu’on prend, etc dans la journée.” « Je pense
aussi que ça doit être lié au fait que le soir, c’est la fin d’une journée, il
y a une sorte de mini deuil à faire. Se dire que c’est la fin de journée, il y
en a plus. Un peu aussi, comme le dimanche soir, c’est la fin de ton week-end. Ce
n’est jamais la fête.”

 

C’est de très bonnes contributions, vous vous souvenez que là si je
reprends le cycle d’avant avant, avant ce module sur l’intelligence
émotionnelle, on avait fait un module sur la gestion du stress qu’on a en Replay
pour ceux qui ont envie de participer à la partie gestion du stress. Et on
avait fait notamment un atelier sur le sommeil. Et on avait vu dans cette
question de sommeil qu’il y avait en effet des cycles à différents moments de
la journée. Il y a des théories comme quoi on a un moment idéal dans la journée
pour faire chaque chose. Ce n’est pas juste des émotions, mais des différentes
activités qu’on a envie de faire et que, par contre, ces cycles-là varient en
fonction des chronos types, en fonction des types de personnes. Il y a des gens
qui sont beaucoup plus à l’aise très tôt le matin et un autre à l’inverse, très
tard le soir. […]

 

Tu peux avoir…Alors il y a différents animaux qui sont donnés en fonction
des chercheurs et des théories qu’ils ont posé. Mais tous remarquent ça qu’on
a, on a différents moments dans la journée et ça varie en fonction des grands
groupes de personnes. Et là, à travers notre travail d’introspection, je pense
qu’on on a un élément très intéressant que t’as commencé à détecter ça Mounia. Je
ne dirais pas qu’il faut poser systématiquement que nuit amène un petit moment
de dépression. Chaque nuit amène un mouvement. Qui, tourné vers l’extérieur du
soleil, devient tourné vers l’intérieur plus naturellement, c’est souvent la
nuit qu’on a les discussions plus à deux, les moments… C’est le jour que
toute l’humanité a choisi pour travailler, pour construire, pour produire. Et
la nuit, par contre, se passe aussi des choses magiques c’est la nuit qu’on a
choisi pour faire la fête. Dans la plupart des civilisations, on ne fait pas
une fête à 14h. On pourrait, mais c’est très rare. Donc il y a des choses qui
se passent la nuit qui ne se passent pas le jour et inversement. Ce côté plaisir,
connexion à soi se fait naturellement la nuit et donc on peut être très à
l’aise dans le côté production, mouvement dynamique. Donc être très à l’aise
avec le jour. Mais quand on se pose la question de finalement, “qu’est ce
qui me fait vraiment plaisir à moi tout seul ou avec les autres? Quand je ne
suis pas dans la production?” Pour certains, c’est extrêmement agréable et
ils adorent la nuit. C’est au contraire c’est plus la nuit arrive, plus la
joie, une joie légère est présente et à l’inverse, pour eux, la journée, c’est
plutôt dépressif parce qu’il faut produire. Ils n’ont pas envie de produire. Et
donc c’est lié profondément à ces mouvements. C’est comme si toute la planète,
à un moment donné, toute la nature, allait vers l’extérieur, puis à l’intérieur.
Et donc quel rapport vous avez-vous même d’ouverture et d’extériorisation,
d’introspection et ces deux mouvements là comment vous même vous les gérer? En
effet, c’est c’est naturel que vous ayez des émotions différentes, mais sans le
prendre comme une fatalité. Si vous comprenez ce mouvement là et vous posez la
question derrière “voilà pourquoi, finalement, je suis plus triste ou plus
déprimé le soir et du coup, éventuellement plus en colère.” Alexandre a
posé une bonne interprétation. Pour ma part, j’ai observé la même chose. J’ai
observé pas du tout cette tristesse au moment de la soirée. J’adore la soirée.
Par contre, je me rendais compte au moment du coucher. Dans le moment où
j’étais censé aller me coucher, c’est pour ça que je prolongeais aussi le temps
de l’heure de sommeil, parce qu’il y avait une partie dépressive qui disait
“Oh non la journée terminée” et il y avait une forme de petit deuil à
faire. Est-ce que les autres, vous avez d’autres astuces ou d’autres partages
sur la gestion de la tristesse? “Moi, je veux bien partager. Je suis allée
consulter en hypnose parce que je ne supportais pas le dimanche.” Et tu as
trouvé des clés ou tu as trouvé les choses qui marchent, du coup, pour toi ?
Pour mieux gérer le dimanche ? “Ça s’est passé sous hypnose, alors il n’y
a pas des clés qui m’ont été donné. En tout cas, j’ai eu besoin d’un…Je
passais de la tristesse à la colère le dimanche particulièrement au point qu’un
jour ça m’a mis tellement en colère que j’ai commencé à piocher dans le jardin et
j’ai explosé tout mon réseau d’arrosage donc je me suis dit qu’il faut que je
fasse quelque chose” Il faut traiter la situation. Marianne pose
“plus facilement triste quand fatiguée”. Ça c’est très, très juste.
Il y a une connexion très forte entre état physique et état émotionnel. Quand
on est en pleine forme c’est relativement facile de gérer un tas de choses.
Colère, tristesse. C’est d’ailleurs c’est très lié. On disait que la tristesse
est absence de connexion et elle est aussi absence d’énergie puisque c’est les
connexions qui nous donnent de l’énergie. Il y a des activités qu’on fait par
plaisir qui nous donnent de l’énergie. Je ne sais pas si vous avez déjà
remarqué ça. .Vous allez faire l’activité, vous sortez de l’activité, vous êtes
plus en forme. Pour ma part, par exemple, vous donnez un cours quand je donne
un cours d’une heure ou trente minutes, neuf fois sur dix, je sors du cours en
ayant plus d’énergie, en étant plus en forme. Donc, il y a des connexions qui
vous nourrissent. Et donc les deux vont un peu ensemble. Avoir de l’énergie,
c’est avoir de la facilité aussi à aller se connecter. Et donc joie et énergie
les deux fonctionnent bien ensemble. Plus on est en forme, plus c’est facile de
déclencher la joie. Et tout le problème de la tristesse, c’est qu’il y a aussi
un manque d’énergie, manque de force pour aller vers l’extérieur. On va devoir
recréer une dynamique. La colère, c’est l’inverse, trop d’énergie. Il fallait
parfois la gaspiller. Alors, Pierre nous propose un album pour se faire du
bien. Vous pouvez cliquer dans le Tchat. “Oui, je suis tombé dessus par
hasard il est très, très bien. Ni trop triste, enfin ce n’est pas très du tout
et ce n’est pas” Trop joyeux non plus quand on est triste. Dans ce sens-là,
il faut avoir les bonnes listes. Je me suis créé une liste il y a quelques
jours, que j’avais mis dans l’entraînement du vendredi qui s’appelait liste
Feel Good. Avec toutes les musiques qui… et ce n’était pas forcément que des
musiques très extravertis, mais progressivement qui vous amènent dans un autre
état. “Plus facilement en colère quand j’ai faim”. C’est un peu la
même question de rapport au corps et de l’émotion, le corps est préoccupé quand
il a faim, donc il y a une demande d’aller chercher quelque chose inconsciente,
une demande frustrée et donc si on n’est pas attentif à ça, en effet, ça peut
avoir… Ça peut avoir un impact. Parfois simplement le fait de ne pas avoir
ces besoins fondamentaux physiologiques satisfaits, nous met dans un état
d’irritabilité. Parfois, on est… C’est très intéressant ce que tu as posé ici
Marianne. Parce que parfois, on est en colère sans aucune raison, colère ou
tristesse, sans aucune raison autre qu’une indisposition physiologique. En
d’autres termes, il y a des raisons,  il
y a un déclencheur ect, mais la raison principale qui nous a échappé, c’est une
indisposition physiologique. Si on a mangé quelque chose qui ne nous faisait
pas du bien. Il y a le fait d’avoir faim mais il y a aussi quand on digère mal.
Une mauvaise digestion, une sensation d’être indisposé, de pas se sentir bien,
crée toutes les conditions pour que les émotions lourdes se déclenchent. À
l’inverse, quand l’alimentation se passe bien, la respiration se passe bien.
Physiologiquement, on va bien. La tendance, ça va être de gérer beaucoup plus
facilement les émotions. “Je ne comprends pas pourquoi tu dis que la tristesse
est une déconnexion. Parce que moi, je ressens plus la tristesse comme une
connexion à moi même que comme une déconnexion. Et d’ailleurs, quand j’écris de
la poésie, je n’arrive pas à écrire …J’ai plus de mal à écrire, quand je suis
joyeuse que quand je suis triste et quand je suis triste, je ne me sens pas
déconnecté. Je me sens au contraire en lien profond avec une émotion
vraie.” C’est des interprétations où on pose des mots dessus. Je pourrais
traduire exactement ce que tu viens de dire comme j’aurais pu poser la colère
est une connexion vers l’extérieur qui fait mal. La tristesse c’est une
connexion vers l’intérieur qui fait mal. Je parlais d’absence de connexion puisqu’il
y a les mouvements. En effet, il y a les mouvements vers l’extérieur et l’autre
qui est mouvement vers l’intérieur. Il peut y avoir les deux dynamiques. Il
peut y avoir vraiment absence simplement, on est à un moment donné apathique.
Il n’y a pas d’action qui est faite. Et en général, si on ressent ça, c’est
aussi qu’il y a d’autres prismes d’émotions que je donnerai dans d’autres
ateliers sur intensité ou lenteur. C’est à dire qu’au lieu de classer comme
colère et tristesse, j’aime bien classer comme émotion intense ou émotion
latente douce. C’est deux dynamiques très différentes. Et du coup, parfois, on
peut vivre une tristesse sous un mode émotion intense, sous un mode colère. Et
là, ça va être très intéressant, en effet, d’aller la mobiliser cette tristesse
pour produire, c’est le moment où les artistes peuvent produire des choses
incroyables. La colère aussi, d’ailleurs, peuvent faire produire des choses
incroyables. Par contre, la tristesse sous un autre mode, peut-être pas trop
ton mode, peut-être. C’est plus un mal colère, tristesse dans ce sens-là.
Intense aussi, comme l’écrivait Mounia du soir, d’être triste et en colère. Ce
genre de choses intenses, c’est assez différent comme défi. Des gens qui n’ont
pas trop de colère et qui ont plutôt un profil calme et triste. Et là, c’est
plutôt absence, il va falloir recréer du mouvement, etc. Tout ce qu’on a donné
auparavant.

 

“J’avais une petite question très rapide sur la façon dont j’allais
décomposer le traitement de la colère et la troisième étape de visualisation.
Et en fait, moi, de mon expérience personnelle de cette décomposition des
étapes qui me paraît intéressante. Et maintenant, avec le recul une fois que
j’essaie d’assimiler avec la façon dont tu l’avais présenté. J’ai souvent eu
l’impression, en fait, que je j’identifie bien ma colère. En tout cas, sa
cause. J’arrive à pas mal m’apaiser, mais elle se nourrit par elle-même parce
que souvent, je n’arrive pas à visualiser la façon dont je pourrais en sortir. Est-ce
que c’est quelque chose qui est cette troisième étape de visualisation? C’est
souvent là où je me prends le mieux, en quelque sorte. Est-ce que c’est souvent
quelque chose qui revient maintenant dans ta longue expérience de coach? Et si
oui, pourquoi? Comment s’explique même chimiquement dans le cerveau, qu’est ce
qui fait que…” La plupart des choses qu’on a du mal à vivre, on a du mal
à les imaginer. Donc, c’est une difficulté. Et c’est là que les cours
quotidiens vont être très complémentaires du travail que l’on fait ensemble au
niveau compréhension. On comprend des choses, on met en perspective, on prend
conscience des choses, mais il y a tout un travail plus inconscient et
physiologique qui va être fait dans les cours de 30 minutes. On va mobiliser
régulièrement le désir, la visualisation, ce qu’on a envie de construire. Et
c’est très courant, par exemple, ça me rappelle ce que tu dis ici, les sportifs
de haut niveau, quand j’accompagnais Diter qui fait de l’apnée et d’autres
apnéiste et que je leur demandais de me poser la visualisation de ce qu’ils
voulaient atteindre comme objectif. Ils se posaient un objectif très important
pour eux. Mais quand je leur demandais de me le décrire au départ, quand il ne
l’avait jamais fait, il ne savait pas le décrire. Et donc, c’est intéressant de
se forcer dans ce sens-là. Et dire OK, commencez à faire preuve d’imagination.
Si tu n’arrives pas à répondre à la question d’une façon répond d’une autre
façon, c’est à dire si t’arrives pas à dire “qu’est-ce que j’ai envie de
faire?” dis-toi, “qu’est-ce que t’as envie de ressentir?” Par
exemple. “Comment tu aimerais te ressentir?” “De quelle façon
commencer à construire?” Un peu comme si on écrivait une nouvelle
fantastique. Il y a tout un univers à créer dans la visualisation, donc si t’as
pas tout de suite la finalité, tous ce dont t’es sûr ,commence à le construire,
à le poser. Et à partir de là, la visualisation va prendre forme. Accroche-toi
à ce que tu sais. A tes certitudes en termes de ce que t’as envie de vivre, là
où tu as envie d’aller, tout ce dont t’es sûr, tu commences à le construire et
progressivement, l’élan revient et on arrive à construire quelque chose autour.
Et prenez en compte que tout ce qu’on pose ici fonctionne par la répétition,
par l’entraînement. S’il y a juste une compréhension rationnelle aujourd’hui,
mais sans mise en pratique, les résultats seront assez faibles. S’il y a une
compréhension aujourd’hui mise en pratique à la fois d’observation de soi et
des entraînements que vous avez quotidiennement, la d’ici deux ou trois mois,
on va avoir des résultats intéressants.

 

Dernière question éventuellement. Très bien. Là, qu’est-ce qu’on va voir la
semaine prochaine? On va passer à notre troisième atelier. Vous avez votre
petite challenge à faire. Je vous le remets ici si vous ne l’avez pas noté
encore. Ceux qui sont dans la team orange, celui de droite et ceux qui sont
dans la team bleue, celui de gauche. Et on passera à la semaine prochaine au
troisième atelier “affronter ses peurs”. Qui est le plus grand défi, peut-être.
Vous avez bien compris que derrière colère et tristesse se trouvent souvent
peur et désir. On va analyser ça. On va se mettre des choses concrètes à faire,
de la même façon que ce qu’on a fait aujourd’hui, de la façon la plus concrète
possible, la plus pragmatique possible, essayer de travailler là-dessus. Je
vous remercie pour votre attention, votre participation. On aimerait prendre
plusieurs heures. Il nous faudrait trois heures avec le niveau d’intérêt, de
participation que vous avez, il nous ferait trois heures d’ateliers sur chaque
sujet. En tout cas, c’est un plaisir de partager tout ça avec vous, d’apprendre
avec vous. On se donne toutes les bonnes astuces parce que d’une certaine
façon, tous ensemble, on a vraiment les ressources pour aller gérer les
différentes émotions.

 

Donc, je vous donne rendez-vous mercredi prochain à 20h30 pour affronter
ses peurs et d’ici là, fixez vos cours pratiques que vous avez tous les jours.
Je vais vous remettre ici dans le Tchat, le lien pour prendre rendez-vous comme
ça vous pouvez déjà fixer vos prochains cours si vous voulez. Pour le défi des
trois cours. Je vous le remets dans le tchat en bas ici.
app.derosemeditation.com. Et bonne soirée, et à très bientôt.

 

14 jours offerts 

Contidions d'utilisation

CONDITIONS D'UTILISATION

Je comprends et accepte la procédure d’admission de cette entreprise à laquelle je postule. Je sais que ma demande d’inscription sera soumise à l’approbation du directeur et j’accepte de respecter toute décision prise. Je comprends que pour participer aux activités de DeRose Meditation, je dois être en bonne santé physique et mentale. Je ne dois pas avoir d’incapacité, de déficience, de blessure ou de maladie m’empêchant de faire de l’exercice (actif ou passif) ou qui entraînerait un risque de blessure ou des problèmes de santé suite à la participation aux activités de quelque manière que ce soit.

Je comprends et déclare également que je ne porte aucun problème psychologique, psychiatrique ou neurologique. Il est de ma responsabilité d’informer le directeur de DeRose Meditation de tout changement dans mon état de santé, même temporaire. En participant à toute activité de DeRose Meditation, j’exonère automatiquement de responsabilité cette entité, ses instructeurs, son directeur et en particulier le professeur DeRose, qui n’a aucune affiliation administrative, financière ou autre avec cette entité. Je suis conscient que cette entité est un centre culturel, pas une salle de sport, et ne travaille donc pas avec l’éducation physique ou les activités sportives.

Je comprends et accepte la procédure d’admission de cette entreprise à laquelle je postule. Je sais que ma demande d’inscription sera soumise à l’approbation du directeur et j’accepte de respecter toute décision prise. Je comprends que pour participer aux activités de DeRose Meditation, je dois être en bonne santé physique et mentale. Je ne dois pas avoir d’incapacité, de déficience, de blessure ou de maladie m’empêchant de faire de l’exercice (actif ou passif) ou qui entraînerait un risque de blessure ou des problèmes de santé suite à la participation aux activités de quelque manière que ce soit.

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